Flore médicale des signatures XVIè – XVIIè siècles

Description :

On trouvera dans cette Flore médicale des signatures à la fois une histoire de l’élaboration de la théorie des signatures végétales et un exposé de son contenu à partir des principaux textes – généralement traduits ici pour la première fois en français – non seulement de Paracelse, mais aussi d’auteurs souvent tombés dans l’oubli, comme D. Sennert, J.P. Rhumelius, H.C. Agrippa, O. Crollius et surtout G.B. della Porta, qui l’ont généralement exposée avec beaucoup de conviction. L’ouvrage comprend en outre un inventaire détaillé des nombreuses plantes qui composent cette flore bien particulière.

La pivoine signale, par la couleur rouge de ses fleurs, qu’elle a des propriétés hémostatiques et les noix, dont les cerneaux peuvent aisément évoquer le cerveau, indiquent par cette particularité qu’elles ont la vertu de calmer les maux de tête.

C’est du moins ce qu’affirment les auteurs qui ont rédigé des traités sur la théorie des signatures appliquée aux végétaux, à la suite de Paracelse, médecin suisse quelque peu original et provocateur, qui a été le premier, au XVIè siècle, à en définir les fondements et à en proposer les applications.

Selon eux, la ressemblance entre la couleur, la morphologie ou encore la biologie de nombreuses plantes avec les parties du corps humain ou les diverses manifestations extérieures des maladies, ne saurait être due au pur hasard. Ils considèrent que de telles analogies sont des signes particuliers qui doivent être interprétés comme des signatures que Dieu, dans sa grande compassion pour les hommes, aurait appliquées sur certaines plantes, afin d’informer discrètement ceux-ci des vertus thérapeutiques qu’elles contiennent.

La Théorie des signatures se voulut donc, à l’origine, comme un précieux guide de recherche des plantes médicinales et de leurs propriétés auquel les médecins étaient appelés à se référer avant de prescrire leurs remèdes. Elle fut cependant largement contestée dès le XVIIè siècle et totalement abandonnée au Siècle des Lumières, n’étant désormais plus guère évoquée que dans quelques textes littéraires vantant les beautés et les secrets de la Nature.