Description :

Si l’on considère les problèmes particuliers que provoquent les hallucinogènes dans les sociétés « traditionnelles » et dans les civilisations industrielles « évoluées », et leurs variations en fonction de la personnalité de chaque utilisateur, il semble utile de faire parfois abstraction de leurs conséquences médicales pour les concevoir de manière indépendante (les conclusions, souvent assujetties à des cas particuliers, dépendant en effet de la culture qui les étudie).

Une des recherches de l’ethnologie a toujours été de tenter de « briser » la mentalité de l’observateur qui traîne derrière lui les valeurs de « sa » culture afin qu’il puisse -)dans la mesure du possible- non pas s’intégrer à l’autre, mais accepter d’autres raisons que la sienne.

Préparé dans le cadre du Laboratoire d’Ethnobotanique du Muséum National d’Histoire Naturelle, ce travail ne vise ni à décrire une société fantomatique vivant sous hallucinogènes, ni à faire l’apologie de la « connaissance » par le cannabis ou le peyotl, mais à :

– démythifier certaines idées concernant les « hallucinations » fabuleuses et la conception
occidentale de la « drogue » ;

– déterminer divers effets caractéristiques des hallucinogènes et leurs variations par rapport à
certains critères ;

– comparer comment diverses sociétés ont réagi en fonction de leur culture et de leur
économie à l’intégration de certaines substances excitantes (produits naturels, fermentés ou
synthétiques), acceptées socialement par les uns et rejetées par les autres.

Un ouvrage qui situe dans une optique nouvelle un problème trop souvent mal posé.