Phytothérapie et médecine familiale chez les Gbaya-Kara

Description :

Thèse de Doctorat de 3ème cycle en Ecologie Générale et Appliquée (option Ecologie terrestre), soutenue le 7 novembre 1979 à Montpellier, Université des Sciences et Techniques du Languedoc.
J’ai essayé, dans ce travail, de décrire ce que j’ai pu percevoir des relations formelles établies par les Bbaya entre la maladie son incidence sur le corps et le choix des remèdes, principalement végétaux . J’ai suivi, pour ce faire, un plan fondé sur des catégories thérapeutiques données par les Gbaya. Cette démarche a l’avantage de mettre en valeur la cohérence du système de soins Gbaya et donc d’améliorer la précision des renseignements fournis par l’enquête.

Il est apparu que si cet aspect empirique ne peut rendre compte à lui seul de ce que sont les maladies et les remèdes pour les locuteurs il reflète, sinon la réalité, du moins un premier niveau de compréhension de la majorité des affections. La sémiologie décrite par ces observateurs minutieux s’est rarement révélée aberrante, compte tenu de leurs moyens d’investigation. En ce qui concerne la thérapeutique, il est bien délicat de tenter de séparer l’efficacité objective des remèdes de leur pouvoir magique.
tout au long de cette étude, j’ai donc été amenée à déborder le cadre de référence empirique, la maladie et les remèdes ne pouvant s’y restreindre.
Je pense donc, qu’à l’égard d’un sujet si vaste, ce travail ne saurait être conçu autrement que comme une introduction à compléter à affiner sur le plan de la sémiologie, de l’enquête pharmacologique et de la botanique; il pourrait alors déboucher à la fois sur une étude d’ethno-médecine qui tenterait de cerner la conception baya de la maladie et de l’infortune et sur des travaux de phytochimie qui complèteraient l’inventaire des substances naturelles utilisées.