Article : « Anthropologie, anthropologie de la santé, ethnomédecine » – n°49, décembre 2012

3,00€ TTC

Description

Par Antonio Guerci

Depuis plus de 40 ans l’équipe du Musée d’Ethnomédecine de l’Université de Gênes étudie, selon une approche anthropologique, les stratégies sanitaires et thérapeutiques de nombreuses populations des cinq continents dans le but de connaître leur emploi par les différents groupes humains.

S’agissant d’ethnobotanique soulignons néanmoins un élément fondamental de la recherche, bien connu de qui s’occupe d’ethnomédecine : auprès de la plupart des populations la prise d’un remède est toujours accompagnée d’un rituel thérapeutique très complexe et codifié, le but étant de construire un acte de foi et de confiance envers la substance prise c’est-à-dire avoir la certitude que ce qui vient d’être ingéré fait sûrement du bien.

Actuellement l’ethnobotanique s’emploie, auprès des peuples natifs, à sauvegarder et à défendre leurs traditions et leurs droits. Si cette dimension devait faire défaut, l’ethnopharmacologie risque de demeurer un écrin vide. Car les risques d’un néocolonialisme et d’une exploitation insensée de la biodiversité sont hélas une triste réalité. Des initiatives, supportées au niveau législatif, devraient, espérons-le, favoriser économiquement le pays «propriétaire» de la plante et non seulement du médicament confectionné.