Description
Par S. Bognon, J.-M. Tokoudagba, B. Awede, C. Auger, F. Gbaguidi, J. Gbenou, V. Schini-Kerth, A. Lobstein.
Une enquête ethnopharmacologique réalisée au Bénin auprès de tradipraticiens dans les régions de l’Ouémé et du Plateau a permis de recenser 20 plantes médicinales utilisées pour leurs propriétés anti-hypertensives mais qui n’avaient pas encore fait l’objet d’objectivation scientifique. Une sélection de onze espèces parmi les plus utilisées a été réalisée et leur activité vasorelaxante a été évaluée ex vivo sur un modèle d’artère coronaire de porc. Les vasorelaxations les plus efficaces ont été observées pour les extraits hydro-alcooliques préparés à partir des feuilles de Lantana camara, suivi de Ficus exasperata, Vernonia amygdalina et Persea americana. La caractérisation de l’activité vasorelaxante de l’extrait le plus actif, particulièrement concentré en composés phénoliques, indique que la relaxation est en partie dépendante de l’endothélium avec une participation majoritaire du monoxyde d’azote (NO). Toutefois, contrairement à d’autres extraits également riches en polyphénols, l’activation de la voie du NO ne semble pas être liée à l’activation redox-sensible de la voie de signalisation PI3K/Akt. En conclusion, parmi les plantes traditionnellement utilisées dans le traitement de l’hypertension, Lantana camara présente une activité vasorelaxante marquée pouvant, du moins en partie, expliquer ses propriétés anti-hypertensives.
Mots clés : Hypertension artérielle, vasorelaxation, plantes médicinales, Lantana camara, Bénin.