Le Consortium Huiles essentielles répond à l’ANSES

L’ANSES a publié ce 28 avril un communiqué appelant à la vigilance concernant l’utilisation des sprays et diffuseurs à huiles essentielles.

 

Le Consortium Huiles Essentielles y répond :

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a été saisie en juin 2018 par la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) afin de conduire une étude de toxicovigilance relative aux sprays et diffuseurs assainissants à base d’huiles essentielles (HE). Le Consortium HE salue le travail de l’ANSES sans en partager toutes les conclusions et souhaite dans un premier temps répondre aux questions soulevées suite à la publication du rapport** et aux communications faites dans les médias.

 

Les effets indésirables avec des huiles essentielles en sprays ou diffuseurs sont-ils fréquents ?


La réponse est incontestablement non. Le rapport souligne le faible nombre d’effets indésirables rapportés aux Centres Antipoison, seulement 1432 cas avec symptômes sur une période de 8 années d’étude, de 2011 à 2019. Ce chiffre est à mettre en perspective avec le nombre de produits vendus en France sur la même période soit 436 millions d’unités*. La fréquence d’apparition d’effets indésirables a été extrêmement faible : 1 cas pour 304 500 unités vendues.

97,4% des cas d’effets indésirables sont liés à des mésusages ou des accidents, la plupart de faible gravité concernant le plus souvent de jeunes enfants (absorption accidentelle, non-respect des posologies, confusions entre produits…). 140 cas (soit 17 par an) sur 1432 présentaient un symptôme respiratoire principalement de type irritatif, majoritairement de faible gravité et réversibles après arrêt de l’exposition.

En conditions normales d’utilisation des produits, sur les 8 années observées, le rapport mentionne seulement 25 cas d’effets indésirables avec des symptômes respiratoires, soit 3,12 cas par an, majoritairement de faible gravité.

 

Est-on certain que les effets indésirables sont dus aux huiles essentielles contenues dans les produits ?


Le rapport précise que sur les 25 cas d’effets indésirables avec symptômes respiratoires apparus en condition normale d’utilisation des produits, seulement 11 seraient imputables aux huiles essentielles de façon probable.

 

Quid des Composés Organiques Volatils (COV) ?

Concernant les émissions de COV liées à l’usage de sprays ou diffuseurs et leurs potentiels effets sur la santé, un réel manque d’informations dans la littérature scientifique est mis en avant par l’ANSES. Les méthodes d’analyse des COV sont disparates et aboutissent à des incohérences. La plupart des études se basent sur des extrapolations issues d’autres domaines. L’ANSES relève ainsi que les Valeurs Toxicologique de Référence (VTR) qui servent à évaluer l’impact des COV sur la santé, ont été extrapolées à partir de données obtenues chez l’animal et par voie orale.

Devant ces incertitudes concernant les COV, l’ANSES appelle à mener de nouvelles études complémentaires plus fiables. Une recommandation soutenue par le Consortium HE.

Selon l’ANSES, le faible nombre d’effets indésirables notifiés et leur faible gravité ne permet pas de tirer des conclusions sur le potentiel effet des huiles essentielles par voie aérienne et appelle à la vigilance des consommateurs.
Afin de réduire les accidents et les mésusages, dès 2016, le Consortium HE a publié et diffusé des recommandations harmonisées de bon usage, auprès des 9 millions de consommateurs d’huiles essentielles en France. Cette action a contribué à réduire le nombre d’effets indésirables en 2017 et 2018**, respectivement de -13% et -17%.

Concernant les huiles essentielles dans la situation d’épidémie de Covid-19, la position du Consortium est consultable sur le site ww.consortium-he.org et rappelle que, contrairement à d’autres virus, aucun test n’a encore pu être effectué sur le coronavirus responsable du Covid-19 pour évaluer une éventuelle activité des huiles essentielles.

 

* Cumul unités produits, médicaments contenant des HE, HE unitaires, spécialités aux HE, tous circuits de distribution, sources : IMS, FranceAgriMer, données marchés Consortium HE
** Rapport ANSES : Sprays et diffuseurs à base d’huiles essentielles à usage domestique, mars 2020

Consortium Huiles Essentielles
contact@consortium-he.org / www.consortium-he.org

 

Le Consortium HE est le regroupement de 11 entreprises (Arkopharma, Aroma Zone, Florame, Groupe Gilbert, Ladrôme Laboratoire, Léa Nature, Omega Pharma, Pierre Fabre (Naturactive), Pranarôm, Puressentiel, Weleda) fournissant plus de 90% du marché français des huiles essentielles, auprès de 9 millions de consommateurs. Sa vocation est d’œuvrer pour une information exacte et transparente sur les huiles essentielles, assurer leur sécurité d’emploi et promouvoir leurs effets bénéfiques sur la Santé et le Bien-être de la population.