Les plantes de la Pharmacopée Française

par Bernard Weniger
Mise à jour mai 2020

 

I. La liste des plantes médicinales de la pharmacopée française

Il s’agit d’un répertoire officiel de plantes considérées comme possédant des propriétés médicinales (art. L. 4211-1 du Code de la Santé Publique). Depuis le 1er août 2013, cette liste est scindée en une liste A et une liste B. Dans ces listes, le type de médecine traditionnelle d’usage (européenne et outre-mer, chinoise ou ayurvédique) y est précisé. La vente de ces plantes médicinales en l’état est réservée aux pharmaciens, sauf pour celles libérées du monopole pharmaceutique. Etant évolutive, de nouvelles plantes sont ajoutées régulièrement à cette liste. C’est notamment le cas, ces dernières années, de plantes médicinales des département français d’outre-mer et de plantes médicinales chinoises.

La liste A

correspond aux plantes médicinales utilisées traditionnellement. Au 1er janvier 2020, elle comprend 454 plantes, dont 148 plantes d’usage thérapeutique non exclusif, libérées du monopole pharmaceutique si elles sont vendues en l’état (décret n° 2008-841 du 22 août 2008). Il est à noter que quelques aromates (poivre noir, poivre long, poivre de Sichuan..) figurent comme plantes « libérées » sur la liste A des plantes médicinales de la Ph. Française, sans avoir été mentionnées dans le décret n° 2008-841.

La liste B

correspond aux plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état, ou sous forme de préparation, dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu. Elle comprend un nombre indéterminé de plantes, car l’ensemble des espèces de certains genres botaniques, comme Aconitum, Ephedra et plusieurs autres, figurent sur cette liste, sans que ces espèces soient individuellement citées.

 

II. Les monographies françaises de substances d’origine végétale

Un ensemble de monographies analytiques de substances d’origine végétale est également publié à la pharmacopée française. Il s’agit de monographies de drogues végétales, d’eaux distillées, d’extraits, d’huiles essentielles et de teintures.

Aneth
Aunée
Bardane (grande)
Bourse à pasteur
Bruyère cendrée
Café vert
Callune vulgaire
Charbon végétal
Dartrier (foliole de)
Eau distillée de fleur d’oranger
Eau distillée de rose
Erysimum
Eschscholtzia (parties aériennes fleuries d’)
Extrait de bouleau sec
Extrait d’hamamélis fluide
Extrait de passiflore fluide
Extrait de vigne rouge sec
Galanga (rhizome de)
Gomme de sterculia
Grindélia
Huile essentielle de myrte
Huile essentielle d’aiguilles de pin de Sibérie
Huile essentielle de bergamote
Huile essentielle de cyprès
Huile essentielle de feuille de giroflier
Huile essentielle de lavandin « Grosso »
Huile essentielle d’hysope
Huiles essentielles médicinales
Jusquiame noire (feuille de)
Kinkéliba
Lippia Alba (feuille de)
Noisetier (feuille de)
Noyer (feuille de)
Oranger amer (feuille d’)
Piloselle
Primevère (fleur de) Ronce
Rose pâle Rose rouge
Tamarin (pulpe de)
Teinture d’aubépine
Teinture d’hamamelis
Teinture de marron d’Inde stabilisé
Tilleul (écorce de)
Viburnum ko)
Vigne rouge

Les listes A et B des plantes médicinales et les monographies françaises de substances d’origine végétale sont téléchargeables sur le site de l’ANSM.

 

III. Les huiles essentielles du monopole pharmaceutique

La vente d’un certain nombre d’huiles essentielles est réservée aux pharmacies vu le risque de toxicité en cas de mésusage (décret no 2007-1198 du 3 août 2007). Il s’agit des huiles essentielles suivantes :

  • Grande absinthe (Artemisia absinthium)
  • Petite absinthe (Artemisia pontica)
  • Armoise commune (Artemisia vulgaris)
  • Armoise blanche (Artemisia herba alba Asso)
  • Armoise arborescente (Artemisia arborescens)
  • Thuya du Canada ou cèdre blanc (Thuya occidentalis) et cèdre de Corée (Thuya Koraenensis Nakai), dits « cèdre feuille »
  • Hysope (Hyssopus officinalis)
  • Sauge officinale (Salvia officinalis)
  • Tanaisie (Tanacetum vulgare)
  • Thuya (Thuya plicata Donn ex D. Don.)
  • Sassafras (Sassafras albidum [Nutt.] Nees)
  • Sabine (Juniperus sabina)
  • Rue (Ruta graveolens)
  • Chénopode vermifuge (Chenopodium ambrosioides et Chenopodium anthelminticum)
  • Moutarde jonciforme (Brassica juncea [L.] Czernj. et Cosson)

 

Une grande partie des plantes de la Pharmacopée française sont présentées dans l’ouvrage « Du bon usage des plantes qui soignent » de Jacques Fleurentin