La Société Française d’Ethnopharmacologie (SFE) créée par un groupe pluridisciplinaire de chercheurs universitaires, œuvre depuis 1986 à la reconnaissance, à l’étude et à la valorisation des savoirs traditionnels liés aux plantes médicinales et aux pratiques de soins ancestrales à travers le monde. Convaincue de la richesse des pharmacopées traditionnelles et de leur contribution potentielle à la santé humaine, la SFE s’attache à établir un dialogue constructif entre ces connaissances empiriques et les outils analytiques des sciences modernes. Elle comprend un réseau de 500 membres.

Elle se positionne comme un espace de rencontre interdisciplinaire, réunissant ethnobotanistes, pharmaciens, médecins, anthropologues, praticiens de terrain et passionnés de nature et de santé. Ce croisement des regards permet d’aborder l’ethnopharmacologie non seulement comme un champ scientifique, mais aussi comme une passerelle culturelle, sociale et environnementale.

Les travaux doivent permettre :

• La sauvegarde d’un patrimoine culturel en péril ;
• L’intégration des médecines traditionnelles dans les systèmes de santé ;
• L’amélioration et la normalisation des remèdes traditionnels ;
• L’évaluation des ressources naturelles (plantes à principes actifs, à indications thérapeutiques originales,…) ;
• Le recensement des savoirs sur les médecines traditionnelles savantes et populaires, à travers l’histoire et les différentes cultures, aussi bien des sociétés qui nous ont légué des écrits, que celles de tradition orale ;
• L’évaluation de l’intérêt thérapeutique des plantes médicinales permettant l’élaboration d’une classification de plantes et d’extraits végétaux en fonction de leurs usages traditionnels et des connaissances chimiques, pharmacologiques, toxicologiques et cliniques.

Cette approche a un double but :

• Conduire à la découverte de nouveaux médicaments ;
• Utiliser de manière plus rationnelle des produits issus de la médecine traditionnelle dans les pays en voie de développement.

Enfin, une des grandes préoccupations est le retour de l’information vers l’informateur. Il est en effet important que les résultats de laboratoire et de terrain parviennent au tradipraticien qui a fourni les renseignements.