Les pharmacopées du monde

Le terme « pharmacopée », qu’on pourrait définir d’une manière générale comme un ensemble ou un recueil de remèdes ou de médicaments, recouvre en réalité plusieurs significations répondant à des réalités et à des finalités différentes.

Les pharmacopées savantes

Le terme de « pharmacopée savante » s’applique aux écrits des grandes traditions médicales anciennes, comme par exemple le « Livre de matière médicale » de Shennong rédigé au 1er siècle sous la dynastie des Han, qui comportait 365 remèdes d’origines végétale, animale et minérale, « La nouvelle matière médicale révisée » de Su Jing, écrite au VIIe siècle, qui comportait 850 drogues médicinales, ou encore le « Sushruta Samhita », texte en sanskrit de la littérature ayurvédique, qui décrit 700 plantes médicinales, 64 préparations de substances minérales et 57 préparations à base de substances animales.

Les pharmacopées traditionnelles

Les pharmacopées dites « traditionnelles » recouvrent les pharmacopées savantes, mais également toutes les pharmacopées issues de traditions thérapeutiques populaires orales, locales ou régionales, souvent fragilisées par la pénétration de cultures exogènes. Heureusement, ces savoirs ont souvent pu être réunis et répertoriés dans des ouvrages de divulgation scientifique où les plantes utilisées font l’objet de monographies d’usage, comprenant habituellement l’identité taxonomique des espèces considérées, un recensement des noms vernaculaires, une description botanique, les usages traditionnels en thérapeutique populaire et parfois une courte synthèse des connaissances scientifiques concernant ces plantes. La « Pharmacopée végétale caribéenne TRAMIL » ou les « Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles, Wayãpi, Palikur », édité par l’IRD, constituent deux exemples d’ouvrages reprenant ce format.

Les Pharmacopées officielles

Le terme « Pharmacopée » s’applique enfin à des recueils officiels, à caractère légal et obligatoire, contenant une description des médicaments d’usage courant en médecine. C’est le cas de la « Pharmacopée française » et de la « Pharmacopée européenne », qui comportent des monographies de type normatif, reprenant la composition analytique des principes actifs des médicaments autorisés, les constantes physiques et les principales propriétés chimiques pouvant être utilisées pour leur identification.

 

Les plantes de la Pharmacopée française

Les plantes des départements français d’outre-mer 

La pharmacopée caribéenne Tramil

La pharmacopée ayurvédique indienne

La pharmacopée officielle de la République populaire de Chine

Les plantes de la médecine traditionnelle chinoise inscrites à la Pharmacopée européenne

La pharmacopée ivoirienne

Les plantes de la médecine populaire roumaine