Enquête d’ethnopharmacologie à propos de «Sarenta», un remède antidiabétique de la médecine traditionnelle ivoirienne

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Description

N’guessan-Irié A.G., Effo K.E., Kouakou S.L., Djadji A.T.L., Aleba G.W.B., Laboratoire de pharmacologie, UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, Côte d’Ivoire.

La prévalence du diabète sucré est en forte progression en Côte d’Ivoire. La prise en charge pharmacologique de cette pathologie se fait essentiellement par des médicaments de synthèse dont les effets indésirables sont parfois graves.

Dès lors, la médecine traditionnelle, utilisant des substances naturelles, essentiellement végétales, devient une alternative surtout pour des populations à faible revenu. Un remède traditionnel à base de plantes « Sarenta », indiqué dans le diabète sucré, est préparé et vendu par un tradithérapeute de Côte d’Ivoire.

Une enquête transversale descriptive des effets cliniques et biologiques du remède chez 17 diabétiques suivis au cabinet du tradithérapeute du 1er septembre 2018 au 31 janvier 2019 a montré qu’il contribue à réduire l’hyperglycémie dès la sixième semaine de traitement aux doses indiquées par le tradithérapeute ; les effets indésirables sont dominés par la diarrhée, imputable aux composés comme l’aloé-émodine, l’émodine et autres anthraquinones contenus dans les feuilles de Cassia occidentalis, et le goût désagréable qui conduisent certains patients à arrêter le traitement.

Une amélioration de formulation de la préparation, principalement le retrait des feuilles de Cassia occidentalis, en optimiserait les effets antidiabétiques.