La santé au naturel – Situation, évaluation et évolution de la naturopathie en France et en Europe

  • 1 Volumes
  • Auteurs : Jean-Louis Garillon
  • Edition : Nancy, Université Henri Poincaré - Nancy I
  • Langues : Français

Description :

Si «la santé publique a pour objet l’étude, la mise en oeuvre et l’évaluation des
actions permettant d’améliorer l’état de santé de la population. La santé communautaire
implique, quant à elle, une réelle participation de la communauté à la définition de ses
besoins, de ses priorités et à la réalisation des actions.», il semble alors intéressant
d’envisager la place des « médecines naturelles », dites « différentes », « alternatives »,
« douces », « écologiques », appelées « médecines complémentaires et parallèles » désignées
par « MCP » selon l’O.M.S. et encore par « médecines non conventionnelles » (MNC) selon
le Parlement Européen. Longtemps qualifiées de pratiques charlatanesques par manque de fondement scientifique et de preuves d’une réelle efficacité thérapeutique, force est de constater depuis 1970, un véritable essor de ces «méthodes de santé», un engouement important de la part du public et un intérêt croissant du monde médical face à la demande des patients.

Entre le rejet catégorique et l’adoption sans condition de ces « pratiques », il est nécessaire
de poser le problème de la validité de ces médecines complémentaires (MCP) sous l’angle
de la santé publique. Ainsi de multiples questions se posent judicieusement aujourd’hui au
sujet de l’intérêt et de l’avenir de chacune d’elles.

La naturopathie contient et met en application un grand nombre de ces conceptions et de
ces techniques naturelles de santé ; elle se trouve donc au coeur de cette étude et de la
problématique envisagée !
Malgré la difficulté à catégoriser les MCP, on peut schématiquement les diviser en quatre
grandes branches qui composent ces pratiques dans les pays développés :
– l’acupuncture : médecine traditionnelle (d’origine chinoise) de conception énergétique
caractérisée par une vision globale et dynamique de l’individu dans son environnement,
– l’homéopathie : médecine énergétique de terrain, de drainage et de réactivation organique
et fonctionnelle,
– l’ostéopathie/chiropraxie/étiopathie : techniques manipulatives articulaires, vertébrales,
crâniennes, viscérales, … faisant appel à des mécanismes réflexes et tissulaires subtils,
– la naturopathie : conceptions et techniques d’éducation, de prévention et de soins à l’aide
de méthodes naturelles et de l’hygiène vitale pour optimiser la santé intégrale de l’individu.
Cependant, à ce jour, un grand nombre de disciplines isolées revendiquent également un
statut de « médecine naturelle », à l’exemple de l’auriculomédecine, de la biosynergie, de
la sympathicothérapie, du drainage lymphatique, de la phytothérapie, du reiki, du yoga, de
la sophrologie ou de la relaxation, soit au total plus de 200 techniques de santé… !
Le but essentiel de ce travail est de définir, à l’aide d’une information la plus exhaustive
possible, tous les paramètres applicables dans l’évaluation des MCP (médecines complémentaires et parallèles) en général et de la naturopathie en particulier.

Grâce à cette méta-analyse conduite à partir de deux publications de référence (une
récente de l’OMS et l’autre plus ancienne du Parlement européen) en comparaison avec les
sources sélectionnées à l’aide d’une recherche documentaire, nous parviendrons à évaluer
l’importance et la pertinence des critères à mettre en oeuvre pour contribuer à l’évolution
des MCP et de la naturopathie au sein des systèmes sanitaires nationaux et européens.